ACROSS THE DAYS

SOULKAST : L’AMOUREUX DU HIP-HOP

Posted in ACROSS THE DAYS by Olivier Cron on septembre 20, 2011

La 9 mai 2011, la journée est marquée par la sortie  d’une vraie bombe dans le milieu du hip-hop français. L’album de Soulkast, intitulé Honoris Causas, tombe dans les bacs. Soulkast, ancien MC de Da Hypnotik, collectif connu entre autre pour ses collaborations dans les années 2000 avec Rockin’ Squat, réalise ici un grand coup en réunissant autour de lui des grands noms de la scène hip-hop tels que DJ Premier, Ghostface Killah, IAM ou encore Das EFX.

L’album devient vite un sujet de polémique au regard de la manière dont Soulkast aurait obtenu ses « fameux » featurings. En effet, à ce jour, mis à part IAM qui avait collaboré avec Method Man et Redman sur la chanson « Noble Art » de leur album « Revoir Un Printemps », on avait jamais vu pareil collaboration entre le rap français et le rap américain. Enfin qu’importe la manière, on s’avère vite excité par la galette qu’on tient entre les mains qui, quelques écoutes plus tard, en vaut largement la peine.

Dès l’ouverture de l’album, avec sa « Première Salve » (vidéo ci-dessous), on ne peut être qu’admiratif face à l’énergie communicative que nous envoie  Soulkast, entraîné par un beat concocté  à la perfection par DJ Premier.

L’album s’enchaîne parfaitement avec ses dix compositions, certaines retenant tout de même plus l’attention que d’autres. C’est notamment le cas de ‘« International ». Ce titre, comme en témoigne les paroles,  est une véritable réponse en musique envers toutes les critiques :

  • « Pendant que tu parles, moi je fais des concerts avec DJ Premier »
  •  « Peace, love, unity and having fun, la vérité est là pas dans les insultes des forums »

Malgré un flow qui frise parfois la limite du compréhensible à cause d’un débit très rapide, celui-ci se veut clair et emportant dans les meilleurs moments. Ajoutez à cette recette un rythme et une mélodie s’accordant parfaitement, et on a là une vraie envie de réussir, loin du rap game dont on trop l’habitude en France d’entendre ses gamineries.

La plus-value importante qu’apportent les featurings à l’album, permet d’atténuer le côté répétitif des chansons virant souvent à l’hommage envers d’autres rappeurs (Honoris Causa feat IAM) par l’utilisation du name-dropping. Mais en dépit de cet aspect qui permet d’expliquer le titre de l’album  »Honoris Causa » (signifiant en latin :   « montrer son respect à »), Soulkast assume clairement la démarche particulière de son projet pour ramener le hip-hop à ses heures de gloires.

2 Réponses

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  1. Julie said, on septembre 20, 2011 at 8:36

    L’album est dément !

  2. Olivier C said, on septembre 21, 2011 at 7:16

    Je tiens à faire part d’une erreur de ma part, en effet j’ai oublié de mentionner que le groupe NTM a lui aussi permet le rapprochement avec le rap américain de part leur collaboration avec Nas sur la chanson « Affirmative Action »

    Toutes mes excuses,
    Olivier C


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